mercredi 19 juillet 2017

Les tongs du pêcheur


Les îliens qui travaillent de la mer (dans les industries touristique ou de la pêche) sont reconnaissables à leurs "tongs du pêcheur" (魚サン gyosan). Made in Japan, ces tongs de grande qualité offrent une adhérence et une durée de vie remarquables, pour un prix modique (1,000 yens hors taxes). Après trois saisons de bons et loyaux services, je n'ai que récemment découvert leur histoire sur un blog semblable au mien (石垣遊び Ishigaki asobi), que je traduit ici du japonais.

L'histoire des gyosan 
M. Hajime Suzuki, responsable de l'Institut de recherches culturelles des îles Ogasawara [archipel aussi appelé "îles Bonin", une trentaine d'îles subtropicales à 1000 kilomètres au sud de Tokyo, ndt] a retracé l'histoire de la gyosan. 
Il explique que la mode des tongs est survenue au Japon avec l'occupation états-unienne d'après guerre. Au retour des relations commerciales coopératives en 1968, Gorohei Sebori se mît à vendre massivement un type de sandales antidérapantes faites en résine synthétiques. D'abord appelées "sandales Gorohei" (gorohei zouri) en l'honneur de leur créateur, elles fûrent rebaptisées "sandales des pêcheurs" au milieu des années 1970 pour refléter leur succès auprès de cette démographie.

Les trois caractéristiques principales des gyosan 
Elles sont solides, adhérentes et comfortable, soit la trinité qualitative requise à toute paire de tongs qui se respecte. Elles se distinguent aussi par leur design élancé rappelant la mer. 
Elle ne sont pas aussi légère que d'autres tongs, mais elles fatiguent moins le pied grâce à leur ergonomie. On peut espérer les porter quotidiennement pendant 3 ans en moyenne, et jusqu'à 5 ans, avant que la partie supérieur ne se désolidarise de la base [ci-dessous la tong de l'auteur après 3 ans et 1 jour, NDT]. 
Récemment, la gamme des gyosan s'est agrandie pour offrir de très nombreux coloris, avec des modèles fluorescents, phosphorescents, marbrés... : 

La couleur en vogue : le blanc 
Comme on ne les trouve guère à Tokyo, on les rapporte en souvenir des îles. Je vous conseille d'acquérir votre paire dès votre arrivée, car la rupture de stock est fréquente ! Il fait de toutes façons bien trop chaud pour porter des chaussures. 
 

Les gyosan lamées 
Ce design est certes attrayant, en particulier auprès de la gente féminine, mais il a le désavantage d'annuler la flotabilité de la gyosan. Si vous craquez pour ce modèle assurément flashy, attention à ne pas les faire tomber malencontreusement à la mer ! De plus, elles sont un peu plus légères et moins adhérentes. 

Les gyosan phosphorescentes 
Le modèle le plus récent est phosphorescent, pour briller lors de vos sorties snorkeling nocturnes. 


Les sandales 
Très prisé par les personnes âgées, on retrouve aussi ce modèle fréquemment à l'entrée des toilettes [Comme au Japon on se déchausse à l'intérieur, des tongs/sandales/chaussons sont disposées à l'entrée des toilettes, à porter uniquement dans cette pièce, NDT]. 
Les essayer m'ont donné l'impression pas si désagréable de faire un bond dans mon propre vieil âge. 
 
 Pour enfants 
   
Un toucher soyeux et une partie avant qui enserre les doigts de pieds des marmots pour les empêcher de glisser.
 Modèle hivernal 
 
Même en hiver ou sur la neige, vous ne glisserez plus grâce aux "sabots-gyosan" (sabogyosan).

gyosan personalisées 
Les Crocs se sont faites connaître entre autres pour leur variété, mais les gyosan profitent de l'attention au détail toute japonaise pour proposer des motifs infinis, peinture d'ailes, de fleurs, et toute sorte d'ornements.

Histoire et mode de la gyosan 
Enfin, un peu d'histoire : Les gyosan ont commencé à avoir du succès auprès des pêcheurs d'Ogasawara, grâce à leur qualité antidérapante déjà mentionnée, et la solidité de leur fabrication en une seule pièce.
Elles fûrent baptisées ainsi par abréviation de "tongs du poissonnier" ou "tongs du pêcheur" (ou traduit mot à mot du japonais gyogyou juuji sha you no sandaru : "sandales utilisées par ceux qui vivent de la pêche"). 
Leur popularité s'étendit aux communautées de plongeurs et de surfeurs locales, ainsi qu'aux danceurs de polynésiens, et tout ceux qui découvraient l'exceptionnelle adhérence des gyosan.
De nos jours plusieurs personalitées en parachèvent la célébrité, ainsi du chanteur du groupe "Arashi", Ohno, qui prêche son amour de la gyosan à chaque occasion. 
Les gyosan sont actuellement fabriquées dans trois usines : 
La plus récente est Marunaka Industrial Co., Ltd. (estampillées "PEARL"). 
Matsubishi Rubber Industry Co., Ltd. produit également des gyosan de la marque PEARL. 
Alors que l'usine Morikawa Rubber Industry produit des gyosan de marque "Health" ou encore "マルリョウ maruryou". 
Aucun de ces industriels n'a été en mesure de nous expliquer pourquoi la production est concentrée dans la prefécture de Nara, où se trouvent les trois usines.

Mais où donc puis-je acquérir mes gyosan ? 
A l'époque, il n'y avait que des coloris fades, "pour toilettes", mais les modèles récents offrent un éventail de choix des plus fashion !
Voici le premier site Internet spécialisé, "Gyosan Net" (gyosan netto) : http://www.gyosan.net/.












Dans le centre d'Ishigaki, vous trouverez votre bonheur à Mabuya, un magasin de souvenir doublé d'un atelier de confection d'accessoires.

 Ou à Umi no Naka.

Le grand magasin de mode et de décoration d'intérieur Shimamura, à proximité du centre commercial, en vend également.

(Source : http://ishigaki-asobi.com/info/446/, 27 novembre 2016)

lundi 17 juillet 2017

Grotte bleue

On accède à la grotte bleue (ao no doukutsu) par une plage abandonnée, après avoir emprunté un court sentier de jungle.

 

La couleur bleue provient des rayons du soleil qui se reflètent sur l'étendue peu profonde à son entrée.

 

L'endroit est sacré pour les locaux, qui viennent se reccueilir entre les parois calcaires aux formes étranges.



Au fond, on trouve un stalagmite milénaire à la forme propice à la vénération, qu'on vient efleurer contre la promesse d'un renouveau de virilité, de fertilité, ou simplement de bonheur.

La mer qui donne sur la grotte est par ailleurs un spot de snorkeling particulièrement réjouissant, regorgant d'éspèces locales, qu'on ne se lasse pas de contempler.



D'autres, toutes aussi fascinantes, peuvent demander un certain temps avant de s'habituer à elles.

 

Le tout début d'après-midi ou le début de soirée sont les plus propices, les poissons sortant tous se régaler de coraux, ou absorbant le plancton et les poissons microscopiques en bancs serrés.
 

Aux îles subtropicales, les couchers de soleil estivaux offrent un ravissement chaque fois renouvelé.

mercredi 12 juillet 2017

Petit retour à Miyako

Accompagné du trio inséparable et incorrigible Saya, Monji et Yuki, ainsi que le nouveau venu Gauthier, je retourne quatre jours sur l'île paradisiaque. Au menu, le patron de Yagi me verrait son gendre, avec la promesse de me léguer un de ses commerces en cadeau de bienvenue dans la famille (une déclaration seulement à moitié "pour rire" selon Yagi), snorkeling à Aragusuku avec deux tortues de mer, camping sauvage à Painagama et beuveries infinies avec Yagi et ses accompagnatrices d'un soir. L'installation du grand magasin Don Quixote faussement discount (mais vraiment d'hyper consommation) n'a rien bouleversé. La magie opère toujours, et continue d'inonder les bienheureux habitants de Miyako.





lundi 10 juillet 2017