jeudi 16 février 2017

Paisible Yonaguni

Yonaguni est l'île la plus à l'ouest du Japon. C'est une des îles Yaeyama dont Ishigaki est la principqle, ensemble qui fait plus largement partie de l'archipel de Sakishima, qui comprend les îles Miyako à l'est et les îles Senkaku au nord. Ces dernières étant disputées par Taïwan et la Chine (qui les nomment îles Diaoyu), l'île Yonaguni est un point de défense stratégique pour le gouvernement japonais, qui, en avril 2014, y déployait 150 soldats et installait un radar pour surveiller les navires et avions chinois.


Les hélicoptères font des rondes quotidiennes, volant au-dessus de fabuleux sites naturels. La végétation de bord de mer n'y est pas nourricière pour l'homme, n'offrant ni fruits, ni légumes, ni plantes comestibles.


Mais elle convient à cette espèce de cheval renommé de l'île Yonaguni, qui porte son nom, et paît encore librement dans les vertes étendues.


Cette faille naturelle de 7 mètres de profondeur est marquée d'un tragique passé. On raconte que sous le règne de la dinastie Ryukyu (du XIVè au XIXè siècle), les seigneurs étrangers imposaient sur les autochtones un lourd impôt par tête. N'ayant d'autre choix que de limiter l'accroissement de la population, on forçait alors les femmes enceintes à sauter par dessus la faille au prétexte que seule les femmes les plus fortes y parviendraient.

(Source: https://fareastfling.me/2017/02/15/tragedy-at-yonaguni-island/, consulté le 7/3/2017)


A proximité, on peut consulter une petite statue du Bouddha. Assis en tailleur face à la mer, bercé par le vent, on est traversé par un sentiment de plénitude quasi-parfait. C'est sans doute cette conjonction des éléments (roche, végétation, mer, vent, soleil), qui a inspiré l'installation de l'autel à cet endroit précis. Ou pour conjurer la cruauté des hommes, dans l'espoir qu'elle s'estompe.