mardi 25 février 2014

OIST

Depuis Lundi et jusqu'à vendredi, je fais du Couchsurfing chez Georges, qui vient de Bulgarie et fais des recherches en physique sur le plastique conducteurs à l'Okinawan Institute of Science and Technology (OIST).

L'impressionnant campus de l'OIST est sorti de terre en seulement 5 ans, bénéficiant d'investissements considérables du cabinet du premier ministre. Cette dépense d'argent, et le fait que l'institut ne dépende pas du ministère de l'éducation, est source de controverse. Les membres scientifiques sont à grande majorité d'origine étrangères, environ 700 personnes, alors que le personnel administratif est davantage issu de la communauté locale. Selon son investisseur, l'OIST est un effort pour re-dynamiser Okinawa, région la plus pauvre du Japon, mais il faudra attendre une meilleure visibilité sur la scène académique globale.


vendredi 21 février 2014

premier salaire

Ce soir j'ai reçu mon premier salaire à Okinawa!

C'est Paul, un professeur d'anglais Australien, qui m'a donné le plan: Il s'agit d'une petite école d'anglais, Mimi's, installée dans une rue parallèle à Kokusai dori depuis près de trente ans. Hier j'y ai rencontré Mimi elle-même, la soixantane, qui a photocopié mon CV et m'a demandé de venir animer deux cours de cinquante minutes le lendemain, le premier avec des enfants et le second avec des adultes, tous de niveau débutant. Elle voulait voir ma "méthode d'enseignement" ("teaching style")! Je n'ai jamais enseigné quoi que ce soit.

Dans l'urgence, je suis retourné au bar le soir même pour y demander conseil à Paul, qui a travaillé trois ans pour Mimi et a été très rassurant quant à la facilité de la tâche. Il suffit de poser des questions simples aux élèves, de les relancer, et de leur demander de se poser des questions entre eux.

Mimi m'a contacté cet après-midi pour que je vienne une heure plus tôt; j'ai donc animé trois cours. Ils se sont plutôt bien passés étant donné que je n'avais aucune expérience dans l'enseignement! La méthode de Paul m'a permit de tenir les cinquante minutes à chaque fois, et Mimi était même satisfaite de ma performance à la fin de la journée. Elle me sollicitera à partir de Mars, comme je suis hors de Naha la semaine prochaine.

Le troisième cours était avec des étudiants avancés d'une moyenne d'âge de soixante ans avec qui nous avons discuté, principalement de cinéma japonais. Tetsuo et les deux autres élèves m'ont parlé d'une série de cinquante films très populaire au Japon, qui prît fin il y a dix ans à la mort de l'acteur principal. Il s'agit de Tora-san, par Yamada Yoji, la plus longue série de films de l'histoire avec 77 volets.




jeudi 20 février 2014

home stay


Comme convenu au téléphone, je me rends chez les Akena ce midi avec mes affaires. A l'interphone, Mme. Akena répond qu'elle descend pour me rencontrer. Elle arrive, semble embarassée par la vue de ma grosse valise et m'invite à déjeuner au restaurant du coin. Là, elle m'explique que son mari n'est finalement plus partant pour m'accueillir dans la chambre.


Je suis évidemment un peu déçu mais confiant de pouvoir trouver une solution de secours (mes deux hôtes précédents m'ont assuré qu'ils seraient là dans ce genre de situation). Pendant le déjeuner je lui mentionne un peu par hasard que mon hôte précédente a traduit mon C.V. la veille, que je lui montre. Elle semble intéressée, le lit à haute voix (nous partageons la toute petite échope avec une table de six jeunes) en entrecoupant sa lecture de "sugoii!" ("oh super!"), et finit par appeler son mari. Il est d'accord pour que je dorme dans la chambre pendant trois nuit.

Arrivé chez eux, au deuxième étage d'un bâtiment de briques rouge foncé, Mme. Akena me conseille de lui montrer mon C.V. M. Akena le scrute en fronçant les sourcils, et me questionne longuement sur les motivations de mon séjours. Je lui décrit mes hôtes précédents, que je réfère en tant qu''amis", ne connaissant pas le mot japonais pour "hôte" ni ne pouvant expliquer le concept de Couchsurfing. Je lui montre leurs cartes de visite, ainsi qu'une invitation à un salon d'art où Hana/Fujino exposera. Il me demande si elle est Okinawaise ou Japonaise, et ses raison d'être à Okinawa. Au bout d'une longue demi-heure, M. Akena se détend enfin un peu à la vue de mes livres de japonais (de la fameuse série "Minna no Nihongo").

C'est alors le moment propice pour leur offrir un calendrier de photos de Bretagne. Ils sont enchantés. Mme. Agena trouve les photos magnifiques, et elle s'empresse de décrocher leur calendrier de photos de chats pour me l'offrir en échange et accrocher mon cadeau.

Autour d'un café glacé, je leur explique mon projet de démarcher du travail dans l'après-midi. La confiance s'installe peu à peu.






mercredi 19 février 2014

routine

Demain je pars habiter chez les Akena; Hana/Fujino a été surprise que j'adresse Mme. Akena "grand-mère" ("obaa-san"), mais celle-ci s'en amusait et je ne connaissais pas son nom au moment de la rencontre. A partir de demain, Hana me prévient quand même qu'il serait plus poli de les adresser "M. et Mme. Akena" ("Akena-san"). Elle m'a également briefé sur plusieurs formule de politesses à utiliser lors de situations précises:

En entrant pour la première fois chez quelqu'un, s'excuser du dérangement occasionné par sa présence: "ojamashimasu!"
En quittant la maison, annoncer son départ: "ittekimasu!"
Au retour: "tadaimakaerimashita!"
Au retour d'un membre du foyer, lui souhaiter un bon retour: "okaerinasai!"

De plus, j'ai conscience de l'âge de mes hôtes, et de l'importance à ne pas causer de désordre dans leur maison, ni ne perturber leur routine de vie. Ainsi devrais-je trouver ma place en douceur dans leur routine sans leur causer de dérangement trop important. Je me lèverais relativement tôt, pour être présent au moment du petit-déjeuner. Je leur décrirais les activités que j'ai prévu chaque jour etc.

Hana/Fujino

Fujino est venue à Okinawa il y a cinq ans. Pendant près d'une année, elle est venue chaque semaine frapper à la porte d'un maître de bingata, dans l'espoir d'apprendre cet art traditionnel okinawais.

Le jour où son chat, Hana, est mort, elle a rêvé qu'il entrait dans son corps. Le lendemain matin, en se regardant dans le miroir, elle a reconnu la présence de son chat en elle, et l'a accepté.


lundi 17 février 2014

yatta!

Quatrième jour à Okinawa. Aujourd'hui j'ai trouvé une carte magnétique d'hôtel dans la rue. Je l'ai ramassé et ai demandé à deux passantes la direction de l'hôtel en question, Richmond Hotel. Une vielle dame qui promenait son chien s'est spontanément jointe à nous et m'a proposé de m'accompagner, habitant à proximité de l'hôtel et croyant savoir à peu près où il se trouvait. A l'hôtel, le réceptionniste me remercie en anglais. La dame l'interpelle alors en japonais pour insister sur la gentillesse de mon geste et lui reprocher le manque d'ampleur de son remerciement. Il sourit, lui dit comprendre, et contourne la réception pour s'approcher de moi, se cambre à quatre-vingt dix degré, tête baissée, réitère son remerciement et puis me sert la main vigoureusement.

Madame Akena, que j'adresse "obaa-san" (grand-mère) m'invite ensuite à boire un café glacé chez elle, où je rencontre son mari ("ojii-san", grand-père). Elle appelle une femme, Sakura, qui sonne à l'interphone peu après et se joint à nous.

Obaa-san à une chambre inutilisée dans son appartement, qu'elle me permet d'utiliser gratuitement pendant la durée de mon séjour à Naha (probablement trois mois). Le seul inconvénient est que l'appartement m'est inaccessible entre onze heures du soir et six heures du matin, heures de sommeil pour le couple. Ainsi, si je suis de sorti ou travail tard le soir, je devrais trouver d'autres points de chutes au cas par cas. De plus, étant donné que je cherche à travailler dans un bar, il est possible que j'écourte mon séjour chez eux pour habiter ailleurs.

Le mot du jour est "shinsetsu", qui signifie gentillesse. Obaa-san était heureuse de discuter avec moi car elle me trouvait gentil. C'était la première fois qu'elle rencontrait un Français, j'ai trouvé ça génial ("-yatta!") et elle aussi ("-watashimo yatta!!!").



dimanche 16 février 2014

À Naha

Namiko est ma première hôte à Naha. Elle habite près du quartier très animé autour de Kokusai dori, une rue où on trouve tout, de l'office du tourisme au marché en passant par les nombreux magasins de souvenirs, bars et restaurants.

On a cuisiné du tempura, différents légumes, des feuilles de shiso (voir photo) ainsi que des crevettes passés dans la farine puis enrobés d'un mélange de farine et d'eau.



mardi 4 février 2014